Des bleus à l'âme - Françoise Sagan
J'entâme cette troisième lecture dans le cadre de mes rencontres avec le Club des lectrices. Seul ouvrage trouvé dans ma médiathèque concernant les livres proposés : Des bleus à l'âme de Fransoise Sagan.
Après les avis de Delphine, Claire, Violette et George, voici le mien :
1972. Un couple de frère et sœur suédois débarque quasiment ruiné à Paris. Ils sont logés par un ami, Robert, dans un bel appartement, grâce à qui ils font également la rencontre des Jedelman. Ils vivent aux crochets de Nora qui devient l’amante de Sébastien. Puis Sébastien trouve du travail, toujours grâce à Robert tandis que sa sœur reste oisive chez elle à bouquiner. Jusqu’à ce qu’elle rencontre le beau Bruno…
Ce que j’en ai pensé : Il s’agit d’une première pour moi concernant Françoise Sagan. Elle ponctue son histoire par ses propres réflexions sur elle-même, la vie, sa carrière de romancière, ses rencontres, etc (conf. Extrait n° 2).
J’aime assez le style léger, un peu désintéressé qu’elle emploie. Cela me rappelle un peu Francis Scott Fitzgerald. Le fait d’interrompre régulièrement son récit rajoute au suspense : des personnages un peu bizarres, une bourgeoise en manque d’amour, Nora, des frère et sœur à la complicité quasi incestueuse, un brin manipulateurs. Robert qu’on ne connaît pas très bien.
En lisant je m’interroge : est-ce qu’il y a un lien entre les chapitres sur nos deux héros suédois avec ceux où l’auteure raconte ses propres anecdotes ? J’ai l’impression de lire trop vite. Ou alors je me demande ceci : son histoire ne la passionne pas, du coup, elle parle un peu d’elle-même. Après-tout, ça fait quand même dix-huit ans qu’elle écrit. Ses réflexions sont en tout cas très intéressantes, pleines de bon sens.
C’est quelqu’un d’à part, du coup, elle me plaît et j’ai très envie de découvrir ses autres livres.
Extraits :
& Le voilà lâché, le mot clef : la solitude. Ce petit lièvre mécanique qu’on lâche sur les cynodromes et derrière lequel se précipitent les grands lévriers de nos passions, de nos amitiés, essoufflés et avides, ce petit lièvre qu’ils ne rattrapent jamais mais qu’ils croient toujours accessible, à force. Jusqu’à ce qu’on leur rabatte la porte au nez.
& Et vous, chers lecteurs, comment vivez-vous ? Est-ce que votre mère vous aime ? Et votre père ? Etait-il un exemple pour vous, ou un cauchemar ? Et qui avez-vous aimé avant que la vie ne vous coince ?
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