Emission France 2 : Fric, krach et gueule de bois : le roman de la crise.

Publié le 12 janvier 2011 par Ilse

Je ne sais pas vous, mais moi ça m’interpelle quand dans notre beau pays, nos dirigeants laissent mourir à petit feu nos agriculteurs, se faire virer des salariés d’entreprises qui continuent à faire des bénéfices, mais dont les patrons préfèrent délocaliser leur production parce que c’est moins cher ailleurs et que ça leur rapportera davantage. Depuis un certain temps je me dis que nous sommes dans la société de l’absurde où l’humain passe totalement au second plan et comme Pierre Arditi qui a présenté le documentaire, je ne comprends pas. Comment en est-on arrivé là ?

Cette émission je l’ai suivie avec grand intérêt car instructive, simplement expliquée et j’ai même pris des notes !

Dans l’ACTE II, je me suis posée la question : Thatcher et Reagan qui critiquaient tellement leurs prédécesseurs, le fait qu’il y ait trop d’Etat, mais c’est justement par ce système qu’ils sont arrivés au pouvoir !

Le documentaire a été suivi en direct d’un débat avec les protagonistes du documentaire : Pierre Arditi, Eric Orsenna, Daniel Cohen. Pour faire court, j’ai trouvé l’intervention d’Alain Madelin aberrante face au représentant des salariés de l’usine Continental de Clairoix, Xavier Mathieu, qui ont été honteusement mis à la porte du jour au lendemain.

Mon résumé

ACTE I : Le paradis perdu

Durant les années 50 régnait l’euphorie, normal c’est l’après-guerre et il y a tout à découvrir. C’est la période des 30 glorieuses. L’énergie est bon marché.

Dans les années 70, le prix de l’énergie double, la croissance est ralentie et c’est l’apparition du chômage. La crise se traduit par la disparition des repères et l’installation de l’anxiété = violence du désespoir.

Eric Orsenna : « Pourquoi Mitterrand abandonne-t-il la sidérurgie ? »

Citation de Mitterrand : « La France est ma patrie, mais l’Europe est mon avenir. »

ACTE II

C’est l’ère Reagan & Thatcher : ils privatisent l’économie et organisent le retrait de l’Etat. Tous deux sont inspirés par Milton Friedman qui a reçu le prix Nobel en 76 ! Ses arguments sont : « moins d’Etat, moins d’impôts et plus de revenus ». Et par opposition à ce phénomène apparaissent les nouveaux pauvres et se crée les restos du cœur.

Explication de Daniel Cohen : « Le marché doit seul avoir le dernier mot ».

Arrivent les « golden boys » gagnant en quelques semaines des sommes considérables dans leurs costumes 3 pièces… Les salaires sont multipliés par dix. Un ancien golden boy déclare qu’il gagnait 1 million de dollars par mois !

En France, ce phénomène se retrouve dans la personne de Bernard Tapie, il devient une vraie vedette. C’est lui qui a fait rentrer la France dans la culture des « années fric ».

En moyenne les patrons des très grandes entreprises gagnent 300 fois plus que l’employé moyen de leur société. Autant dire que ceux-là vivent sur une autre planète.

ACTE III

Les patrons deviennent de vraies stars (Vivendi, Time Warner,…). On parle de « nouvelle économie » basée sur la révolution technologique : c’est l’arrivée d’Internet. Le moindre besoin se trouve à la portée du moindre clic.

NASDAQ = indice boursier des valeurs technologiques.

Le phénomène se généralise (stock options, les start-up arrivent en France). On parle d’un « énorme potentiel de croissance ». C’est la ruée vers l’or, les sociétés intenet s’introduisent à la bourse de Paris.

Jean-Marie Messier et son ambition démesurée : il crée Vivendi Universal.

Il devient le milliardaire des temps nouveaux. Il avait fait le pari que les banques continueraient à le financer mais à cause de l’Internet, ça n’a pas marché.

Citation : « le temps se venge toujours de celui qui l’oublie ».

ACTE IV

Survient l’attentat du 11 septembre. Apparition d’un nouveau personnage : Alan Greenspan, alors président de la Fed (banque centrale américaine). Il est un disciple de Milton Friedman. Il décide de baisser les taux d’intérêt pour relancer l’économie. L’Amérique vit au-dessus de ses moyens, ils s’endettent à tel point qu’ils sont obligés de demander des prêts aux « pauvres chinois ». Les conséquences humaines sont tragiques : des millions de familles se retrouvent expulsés de chez eux.

Beaucoup de gens ont vu venir cette crise et se sont tus.

Sauf Brooksley Born qui devra démissionner : elle dénonce l’opacité du marché, le manque total de réglementation. En vain.

Alan Greenspan avouera sa faute, mais trop tard.

ACTE V : La chute

C’est la crise des subprimes. La majeure partie des banques dans le monde en ont achetés.

Aux Etats-Unis « on » décide de mettre la banque Lehman Brothers en faillite. Il s’agit tout simplement d’un règlement de compte dont le but est de « virer le PDG » en place… Le problème est que cette petite affaire mesquine va provoquer la plus grosse crise économique de notre histoire. Henry Paulson alors Ministre des finances ne sauvera pas la banque.

« Le marché ne peut pas tout, à l’Etat de fixer les règles ».

On a donc fait appel à l’Etat pour sauver les banques.

Exemple de la Grèce, dont le déficit atteint 12,5% alors que la norme européenne ne doit pas dépasser 3%.

On aperçoit chez les manifestants grecs une bannière mentionnant "PIGS" : Portugal, Ireland, Greece, Spain.

CONCLUSION : Le monde de demain

Constat : beaucoup d’énergie a été brûlée. Notre avenir, c’est l’environnement : l’eau, le solaire. Il ne faut pas abandonner notre agriculture !

Notre pire maladie = la peur.

On parle d’une économie verte = le green business (exemple de la Silicon Valley)

Moyammed YUNUS : création du micro crédit, prix Nobel de la paix.

LIENS :

http://www.pluzz.fr/fric-krach-et-gueule-de-bois---.html

http://programmes.france2.fr/le-roman-de-la-crise/index.php?page=article&numsite=6293&id_article=20846&id_rubrique=6296