Le Baby-sitter_Jean-Philippe Blondel

Publié le par Ilse

Le baby sitterAlex est étudiant en anglais. Comme il n’arrive plus à boucler ses fins de mois, il se lance dans la recherche d’un job. Vivant en-dessous d’un couple avec un bébé un peu braillard, l’idée lui vient, sans grande conviction, de proposer ses services en tant que prof d'anglais et accessoirement, baby-sitter.

 

A sa grande surprise, c’est dans sa seconde proposition qu'il est très rapidement sollicité. Voilà qu’Alex rentre dans un tourbillon : la vie de famille, les problèmes de couples, des enfants désœuvrés. Tout cela à gérer en parallèle de sa vie d’étudiant. Et il va en voir de toutes les couleurs : des situations désespérées, cocasses, des pétages de plombs.

 

Une bonne entrée en matière dans la vie des adultes.

 

 

Ce que j’en ai pensé :

 

On dit encore souvent que la vie d’étudiant est une période formidable, que ce sont les meilleures années. Pas vraiment d’accord avec cela étant donné que beaucoup d’entre eux doivent trouver comme Alex un job en dehors de leurs études. Personnellement, quand j’étais étudiante, je n’avais pas besoin de chercher un job, j’avais cette chance là. Malgré tout, ce ne sont certainement pas les meilleures années de ma vie. Bref.

 

L’auteur nous décrit de façon concrète et ludique la galère que peut représenter ce double fardeau. Et il ne lésine pas non plus sur la période « questions existentielles» que beaucoup d’entre nous nous posons à moment donné de notre vie. Je me demande si ça n’est pas un peu autobiographique, après tout, l’auteur est prof d’anglais ; - )

 

Je l’ai vu récemment à la télé interviewé par François Busnel, c’est un homme très sympathique, plutôt chaleureux. J’ai trouvé que ce roman lui ressemblait bien.

 

Beaucoup d’expressions un peu « gamines », imagées ponctuent l’histoire, pour se mettre dans la peau de l’étudiant/narrateur ?

 

J’aime assez le personnage d’Alex qui garde son calme, analyse, observe sans trop juger ce qu’il se passe. Il a déjà une grande sagesse…

 

 

  

Quelques mots sur l’auteur : hé bien, à part qu’il est originaire de Troyes et qu’il y enseigne l’anglais, je n’ai pas trop d’infos. Il a remporté le Prix de la 1ère nouvelle rock pour I live by the river, lors de la première édition du concours de Café Castor. D’autres ouvrages ont des titres en anglais, est-ce que ce sont des livres écrits en anglais ? Je ne sais… Il semble spécialisé dans le style moderne, tendance, il me fait un peut penser à l’auteur anglais Nick Hornby.

 

 

Extraits :

 

& La multinationale qui fait produire ses ours en peluche en Chine s’en tirera aussi, qu’est-ce que vous croyez ? Il sera bien question d’un procès, de jeux dangereux, d’œil mal fixé, de mauvaise qualité de la finition – mais tous les poissons seront noyés et, d’ailleurs, le sort du monde n’en dépend pas. L’oubli est un facteur important.

 

& Mais les étudiants papillonnent et Alex s’était vite rendu compte que si l’on souhaitait disparaître totalement de ce monde-là, rien n’était plus facile – les liens se désagrégeaient à une vitesse phénoménale dans ces années de postadolescence, et l’absence aux soirées signait une sorte de mort lente.

 

& Leur problème, c’était la solitude. La solitude à deux. Découvrir, une fois que tu arrêtes de travailler, que le monde tourne sans toi et que tu n’as pas eu le temps, l’envie ou le courage de développer des amitiés – pris comme tu l’étais par les enfants, le boulot, le logement, la course aux économies. S’apercevoir, au réveil, qu’il te faut un certain temps pour retrouver qui tu es et quelle est ta place sur la terre – avant de te rappeler que ta place, elle est si insignifiante que tout le monde s’en fout.

 

 

 

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Publié dans Vie à Lire moderne

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